Minkouma en bref

Aujourd’hui, bien que les chiffres ne fassent pas toujours l’unanimité, une constance se dégage néanmoins entre tous les experts, c’est que l’équilibre offre-demande d’électricité reste fragile, et que le déficit pourrait se creuser substantiellement d’ici à 2028.  En termes constants, la demande d’électricité croit en moyenne de 150 à 200 MW par an, de sorte que la mise en production des nouvelles centrales intervenue en 2024/2025 donnera un répit de 2 à 3 ans au pays, mais pas davantage.  L’arrivée des producteurs miniers, l’expansion des ports de Douala et Kribi, l’arrivée de nouvelles cimenteries, l’extension des aciéries et les besoins annoncés d’Alucam et d’autres industries indiquent clairement une forte demande d’électricité dès 2028.

Dans ce contexte, Minkouma Power Project qui envisage de rentrer en production dès 2030 entend apporter sa contribution à la réponse à ce déficit annoncé.  Le projet vise ainsi deux objectifs majeurs :

• Soutenir la demande nationale en injectant 70 à 80% de sa production dans le réseau national à travers le poste de Ntui pour soutenir la demande industrielle ;
• Assurer l’approvisionnement en électricité de la plaine centrale du Cameroun.  C’est une zone au vaste potentiel agro-industriel, où de nombreux projets sont annoncés mais qui est très peu desservie;

Enfin, de par sa position, Minkouma pourrait être d’un apport substantiel pour l’interconnexion avec le TCHAD.

Modèle économique et financier

En application des dispositions de la loi de 2011 et ses décrets d’application, le modèle économique de Minkouma est basé sur un placement de l’énergie à contrats d’achats multiples, 3 à 5 PPAS industriels et le reste pour le secteur public via le concessionnaire du service public d’électricité.  Le tarif de vente comporte deux composantes à savoir :

1. une « composante variable » basée sur l’énergie effectivement consommée, mesurée de façon symétrique côté client et côté producteur 
2. une « composante fixe » basée sur la puissance souscrite.